Je n’ai pas l’habitude de prendre la plume pour mettre mon histoire sur papier… en fait, je crois bien que je n’ai jamais véritablement pris la peine de faire en sorte qu’il reste un vestige de moi sur cette Terre. Pourquoi le faire maintenant ? Peut-être que je suis rendue à un stade où ma vie ne me parait plus aussi attrayante qu’elle l’a déjà été. Tout pour dire que, maintenant, j’ai l’impression que je dois laisser quelque chose derrière moi pour que les gens puissent vraiment me connaître. Pourquoi ? Parce que je n’agis pas toujours comme je le voudrais réellement ! Pour dire la vérité, j’agis probablement à l’inverse de mes véritables intentions. J’aimerais tellement pouvoir m’ouvrir aux autres et être entourer de tous les gens que j’aime, que je considère comme mes amis… mais c’est tellement difficile lorsqu’on se replis sur soi-même afin de ne pas montrer que l’on peut souffrir, que l’on peut ressentir des émotions qui font de nous des êtres vivants.



L’on m’a toujours dit que je ressemblais à ma mère. Pour moi, ce n’est pas vrai du tout, à moins que l’on considère ma mère comme une femme aux visages multiples. Je ne connaitrais probablement jamais le véritable visage que mes parents ont vu lors de ma naissance, puisqu’il a tout de suite été évident que je ne serais pas comme les autres sorciers, que je serais unique. Personne dans ma famille n’a développé le gêne de métamorphomage et il a fallut que ça tombe sur moi. Non pas que je déteste cette capacité, puisque j’aime bien me dire que je ne serais jamais comme hier, que je peux avoir l’opportunité d’être unique, mais il y a toujours une part de moi qui se dit que je serais rejeter puisque je ne suis pas comme tout le monde, puisque je ne ressemble pas au standard. Ma mère a toujours été fière de moi et des prouesses que je pouvais accomplir. Elle a tout de suite comprit que j’avais un grand potentiel magique et que je pourrais l’explorer encore plus que les autres avec le don qu’elle m’avait donné à la naissance. Jusqu’à maintenant, j’ai gardé l’habitude de mes longs cheveux blonds, presque blanc, et de mes yeux à la couleur indescriptible : Un beau mélange entre le bleu, le gris et le vert. Maintenant que je suis âgée de 15 ans, je commence à m’habituer à ma capacité et je sais que je peux compter sur les quelques amis qui m’entourent pour m’aider à supporter ma différence. D’ailleurs, il est devenu un vrai jeu pour moi de me transformer en leur moindre désir, simplement pour voir un petit sourire illuminé leur visage. Que se soit des cheveux jaunes, des yeux roses bonbons, des oreilles de lapins… je le fais par plaisir et pour pimenter un peu nos journées d’ennuis.



Mon père était un homme bien, un sorcier qui voulait faire de son mieux pour aider sa communauté. Tout comme mon grand-père avant lui, il tenait une petite boutique d’apothicaire fort utile pour les achats de dernières minutes pour la concoction des potions. Ma mère, pour sa part, avait préféré rester à la maison pour bien élever ses enfants et leur montrer comment utilisé sagement la magie. C’était une idée qui avait, tout d’abord, déplu à mon père, puisqu’il aurait préféré que ma mère aide dans les travaux généraux de la maison, mais il voyait bien que son bonheur était dans notre éducation. Par amour pour elle, il ne dit donc rien qui aurait bien pu lui briser le cœur. Comme ma mère était originaire de l’Écosse, mon père décida qu’il était temps pour notre petite famille de quitter la jolie ville de Venise. Il détestait l’idée de quitter cette belle ville et sa petite boutique, mais ensemble, ils se promirent de faire tout en leur pouvoir afin d’ouvrir une petite boutique dans une ville d’Écosse. Parce que oui, non seulement je devais vivre avec ma différence de métamorphomage, mais j’allais maintenant devoir vivre aussi avec le fait que je n’étais pas comme tous les écossais. Une petite italienne qui change de visage comme elle le souhaite allait bientôt débarquer dans son nouveau pays.



La famille a toujours eut une grande place dans mon cœur. Ma mère a eut énormément de difficulté lors de ma naissance, au point où mon père a cru qu’elle ne voudrait certainement pas avoir d’autre enfant. Il trouvait dommage de savoir que je serais seule, que je ne pourrais pas avoir de petit frère ou de petite sœur. Seulement, il ne se doutait pas que l’amour que ma mère ressentait pour moi avait effacé toutes ses douleurs et, je me le demande encore aujourd’hui, je l’ai probablement aidé à remonter la pente lorsqu’elle a senti que toute ses forces la quittait. J’ai maintenant un petit frère âgé de 8 ans et une petite sœur de 6 ans. Je sais que ma mère leur vient en aide du mieux qu’elle le peut sur le monde de la magie, mais je ne peux pas m’empêcher de lui donner un coup de main, lorsque je suis à la maison. Ma petite sœur me regarde toujours avec des yeux émerveillés et ne ferme pas l’œil tant que je ne lui aie pas montré que je peux mettre mes cheveux aussi bleu que le ciel, alors que mon petit frère… et une véritable peste ! Il ne faut pas croire ici que je ne l’aime pas. Mon petit frère a été un véritable cadeau du ciel et j’ai été heureuse lorsque ma mère la mise au monde. Après tout, j’étais âgée de 7 ans et jouer avec mes poupées ne m’intéressait plus. Je voulais seulement aider ma mère a lui mettre des robes… même si elle avait user de toute sa patience pour me faire comprendre qu’il était un garçon. Aujourd’hui, il fait tout ce qui est en son possible pour me rendre la vie impossible ! Je le soupçonne même de préparer des plans machiavéliques à propos de moi durant son sommeil !



L’école de magie est probablement ce qui a changé ma vie à tout jamais. Je ne me souviens plus comment j’ai entendu parler de Hogwart et je ne m’en rappellerais probablement jamais, mais pour moi ça n’a aucune importance désormais. Il y a maintenant cinq ans que je marche dans les couloirs de cette école, que j’écoute les professeurs nous raconter les histoires de la magie et nous enseigner dans les moindres détails les choses subtiles de la magie qui nous ont toujours échappés. Malgré toutes les bonnes volontés de ma mère et l’amour inconditionnel qu’elle pouvait éprouver pour moi, jamais elle n’aurait été dans la possibilité de m’apprendre autant de choses que dans cette école. Je ne voudrais pour rien au monde quitté cette école qui me donne tant dans ma vie, autant du plan personnel que psychologique. Grâce à mes professeurs, j’ai enfin l’impression que j’ai un but dans la vie et que je pourrais faire quelque chose de bien pour ma communauté, un peu comme mon père lorsque nous vivions toujours à Venise, dans notre belle maison dans la campagne.



Et voilà, en gros, les moments marquants de ma vie. Maintenant que j’ai mis sur papier les choses qui me tenait à cœur, les moments de ma vie qui me semblait le plus important. Mais je ne pourrais pas terminer le récit de ma vie sans parler des personnes qui sont présentes à mes côtés et qui mérites d’être mentionnés : Mes amis. Ils ne sont pas très nombreux et je ne leur dit pas à quel point je les aime et à quel point leur présence à mes côtés me rend très heureuse… mais je sais que malgré le fait que je ne démontre pas comment je me sens, ils savent à quel point je leur suis reconnaissante de toutes les choses qu’ils font pour moi. Je ne suis pas toujours facile à vivre, j’ai des sauts d’humeurs qui, parfois, sont terribles, et je n’arrive pas non plus à imaginer comment ils peuvent endurer le faits que je tombe souvent sur la lune, que j’oublis tout simplement leur présence… mais ils restent à mes côtés avec un sourire sur leurs lèvres et une belle parole sur les lèvres. Maintenant que j’ai écrit ses derniers mots, je sais la raison pour laquelle j’ai écrit ses quelques lignes sur ma vie. Cette lettre, je l’ai écrite pour eux : Ceux qui m’aiment assez pour ne pas poser de questions sur ma vie, pour ne pas chercher à comprendre mon caractère… pour ceux qui méritent plus que tout de savoir mon histoire, bien que celui-ci soit la plus normale qui soit. Maintenant que je l’ai fait, je peux me sentir heureuse d’avoir partagé un peu de moi, d’une façon bien différente que je l’aurais voulu, mais je sais pertinemment que les mots ne sont pas toujours faciles à trouver et que les mots écrit, contrairement à ceux que l’on prononce, sont éternels. Alors, pour vous : Je vous aime.